mercredi 22 octobre 2008

Like a Soldier

With the twilight colors falling
And the evening laying shadows
Hidden memories come stealing from my mind
And I feel my own heart beating out
The simple joy of living
And I wonder how I ever was that kind

But the wild road I was rambling
Was always out there calling
And you said a hundred times I should have died
Then you reached down and touched me
And lifted me up with you
So I believe it was a road I was meant to ride

I'm like a soldier getting over the war
Like a young man getting over his crazy days
Like a bandit getting over his lawless ways
I don't have to do that anymore
I'm like a soldier getting over the war

There are nights and days that arn't remembered
And there's pain that's been forgotten
And a lot of things I choose not to recall
There are faces that come to me
In my darkest secret memories
Faces that I wish would not come back at all

But in my dreams parade of lovers
From the other times and places
There's not one that matters now, no matter who
I'm just thankful for the journey
And that I've survived the battles
And that my spoils for victory is you

I'm like a soldier getting over the war
Like a young man getting over his crazy days
Like a bandit getting over his lawless ways
Every day gets better than the day before
I'm like a soldier getting over the war


Retour en force de Johnny Cash, ce matin, avec cette chanson caractéristique de ce que j'appelle "son troisième âge": celui des souvenirs, des regrets ou des remords, mais aussi de la sérénité (re)trouvée. De nombreuses chansons de Johnny Cash, dans cette période, traduisent cette évolution, et comportent des évocations mystiques propres à rassurer "l'Amérique profonde" sur le parcours de cette enfant prodigue, qui rentre dans le rang pour aborder le dernier épisode de sa vie, avec le soulagement d'avoir pu surmonter les épreuves, et l'espoir de la rédemption. Si je ne veux ni ne peux suivre Johnny Cash dans ses élans mystiques et religieux, ses paroles me touchent profondément. Son évocation de la vie comme une guerre, un parcours semé de pièges et de dangers, un temps de folie et de turbulences, correspond bien à mon sentiment, lorsque je regarde en arrière et considère la succession d'épreuves, de coups durs, de déchirements et d'angoisses... Lorsque l'on observe un paysage avec un télescope ou des jumelles, les plans successifs semblent se rapprocher, et les distances qui les séparent sont comme abolies. Il en est de même de nos souvenirs. Notre mémoire ne met en exergue que les plus forts, et, souvent, les plus frappants ou les plus durs, et les épisodes intermédiaires de calme relatif ou de bonheur tranquille disparaissent dans la perspective ainsi écrasée. Nous comprenons alors la nécessité de vivre intensément les moments les plus simples de la vie.  

Lorsque je tiens sa main, sait-elle tout ce que signifie pour moi ce geste ? Imagine-t-elle à quel point j'ai peur d'un lendemain sans elle ? Sent-elle mon cœur battre et mon esprit vibrer, tentant de retenir le temps pour prolonger notre communion ? 

En écoutant ces paroles de Johnny Cash, je me sens prêt à chanter (comme il l'a fait, du reste, magnifiquement, et comme tant d'autres l'ont fait avant et après lui) "There will be peace in the valley, for me, some day" mais l'au-delà qu'évoque ce texte (de Thomas A. Dorsey) n'est pas pour moi. Je voudrais simplement un peu de paix ici, maintenant. 

 

Comme un soldat

Au soir, quand le soleil plonge
Tandis que les ombres s’allongent
De mon âme s’évadent des souvenirs cachés
Et je sens mon propre cœur qui vibre
A la simple joie de vivre
Comment ai-je bien pu être celui que j’étais ?

La route folle que je parcourais
Toujours au loin m’attirait
Cent fois tu as dit que j’aurais pu me tuer
Puis tu es venu(e)* me toucher
Et m’élever avec toi
Je crois donc que cette vie était faite pour moi

Comme un soldat survivant à la guerre
Comme un jeune homme après des années agitées
Comme un bandit qui retrouve son honnêteté
Je n’ai plus à vivre comme hier
Comme un soldat qui survit à la guerre

Les jours et les nuits à jamais oubliés
Et les peines sans souvenirs
Autant de choses que je préfère oublier
Des visages peuvent resurgir
Des plus sombres secrets de ma mémoire
Visages que j’espérais ne plus jamais revoir

Du défilé des amours d’antan
En d’autres lieux et d’autres temps
Maintenant plus un n’a pour moi d’importance
Je dis juste ma reconnaissance
D’avoir pu tenir la distance
Et du combat tu sois la récompense

Comme un soldat survivant à la guerre
Comme un jeune homme après des années agitées
Comme un bandit qui retrouve son honnêteté
Chaque jour apporte un progrès
Comme un soldat qui survit à la guerre

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)


* Ce texte peut être compris dans son sens mystique originel ou faire l'objet, par le simple ajout de la lettre "e", d'une interprétation plus libre et personnelle. A chacun de choisir.

1 commentaire:

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