samedi 27 décembre 2008

The Sun is Burning

The sun is burning in the sky
Strands of clouds go slowly drifting by
In the park the lazy bees
Are joining in the flowers among the trees
And the sun burns in the sky.

Now the sun is in the west
Little kids go home to take their rest
And the couples in the park
Are holding hands and waiting for the dark
And the sun is in the west

Now the sun is sinking low
Children playing now it’s time to go
High above a spot appears
A little blossom blooms and then draws near
And the sun is sinking low

Now the sun has come to earth
Shrouded in a mushroom cloud of death
Death comes in a blinding flash
Of hellish heat and leaves a smear of ash
And the sun has come to earth

Now the sun has disappeared
All is darkness, anger, pain and fear
Twisted sightless wrecks of men
Go groping on their knees and cry in pain
And the sun has disappeared....

 

Chanson de Ian Campbell (The Ian Campbell Group), chantée ensuite par Paul Simon et Art Garfunkel dont l'interprétation est d'une force inouïe, par le contraste entre la suavité des voix et la douceur de la mélodie d'une part, la violence des paroles d'autre part. La vision de l'Apocalypse provoquée par la folie humaine est décrite avec sobriété et concision, et l'auditeur ne comprend qu'en entendant les derniers vers qu'il s'agit de l'effet de la bombe atomique. L'auditeur non anglophone peut donc, comme cela a été mon cas, se laisser bercer par la mélodie et les évocations bucoliques, sans prêter attention aux mots terribles qui viennent conclure cette chanson. J'ai presque eu des scrupules à la traduire, tant la révélation de l'objet et du sens de cette chanson peut être douloureuse.

 

Brûle le soleil

Tout là-haut brûle le soleil,
Les nuages défilent dans le ciel.
Dans le jardin, les abeilles
Vont embrasser chaque fleur dans son sommeil.
Là-haut brûle le soleil.

Le soleil descend à l’ouest ;
Les petits rentrent pour faire leur sieste.
Dans les parcs, les amoureux,
En attendant la nuit vont deux par deux.
Le soleil descend à l’ouest.

Le soleil va bientôt sombrer ;
Les enfants qui jouent doivent rentrer.
Là-haut un point apparaît,
Bourgeonne, éclot, vient de plus en plus près.
Le soleil va bientôt sombrer.

Le soleil s’est inhumé
Dans un grand champignon de fumée.
La mort vient dans un éclair
En ne laissant que cendres et feu d’enfer.
Le soleil s’est inhumé.

Le soleil a disparu ;
Tout est noirceur et peur éperdue.
Des silhouettes humaines
Tordues de douleur sur le sol se traînent.
Le soleil a disparu.

(Traduction : Polyphrène)

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