samedi 20 mars 2010

Beachcombing

They say there's wreckage washing up
All along the coast
No one seems to know too much
Of who got hit the most
Nothing has been spoken
There's not a lot to see
But something has been broken
That's how it feels to me

We had a harmony
I never meant to spoil
Now it's lying in the water
Like a slick of oil
The tide is running out to sea
Under a darkening sky
The night is falling down on me
And I'm thinking that I should

Head on home
Been gone too long
Leave my roaming
Beachcombing

Little wild kitten out hunting
To see what he can get
You're in a big city now
Won't stop growing yet
The sun is going down smoking
A flaming testament
Something has been broken
And it feels permanent

Little seabird flying
He knows where he wants to go
Guess i ought to pack my stuff
And do the thing I know
I turn around and head on back
Along the old sea wall
I felt something give and crack
And now I'm sorry that's all

Head on home
Been gone too long
Leave my roaming
Beachcombing
 



Dans l'état d'esprit du "peigneur de plage" (beachcomber), Mark Knopfler et Emmylou Harris chantent en duo cette chanson au ton résigné et fataliste, à propos du naufrage d'une relation. Un mot malheureux, une maladresse, un malentendu, un hasard, une erreur, un oubli, un retard, une faute, une absence, un faux-pas... et l'amour sur lequel nous voguions chavire et se brise, ne laissant dans l'écume trouble que quelques débris que le vent disperse.

Parfois, l'amour échoue, parfois, l'amour s'échoue. Ce qui semblait possible à notre cœur sensible se brise dans l'écume, disparaît dans la brume. Était-ce une illusion ?



Dans l’écume

On dit que des épaves s’échouent
Tout au long des plages
On ne sait pas vraiment de nous
Lequel a fait naufrage
Pas un mot n’a filtré
On ne voit pas grand chose
Mais quelqu’un a chaviré
Du moins je le suppose

Notre belle harmonie
Par ma faute s’étiole
Et elle tombe à l’eau qui jaunit
Comme nappe de pétrole
Désormais la marée redescend
Sous un ciel menaçant
La nuit m'enveloppe lentement
Et je pense que maintenant

Il est grand
Temps de rentrer
Cesser d’errer
D’écumer

Petit chat sauvage qui arpente
Les rues pour se nourrir
Tu es dans une ville géante
Que ne cesse de grandir
Le soleil se couche en fumant
En testament brûlant
D’un naufrage évident
Qui semble permanent

Vole, petit goéland
Tu sais où va ton voyage
Je devrais faire le bilan
Et préparer mes bagages
Pour faire demi-tour et rentrer
Au long de la digue où
J’ai senti tout chavirer
J’en suis désolé, c’est tout

Il est grand
Temps de rentrer
Cesser d’errer
D’écumer


(Traduction - Adaptation : Polpyhrène)

2 commentaires:

  1. Je suis en train d'écouter cette chanson que je ne connaissais pas. J'aime beaucoup le texte mais je dois avouer que je trouve la musique un tantinet trop entraînante. :-) J'aurais sans doute préféré un rythme un peu plus lent, mais la voix de Marc Knopfler est toujours aussi profonde et aussi envoûtante ! Merci pour cette découverte !

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  2. Bonjour, "Sparada", et merci pour votre commentaire.
    Il est intéressant, car votre démarche face à une chanson, est différente de la mienne, sans doute parce que vous êtes bilingue, et que je ne le suis pas. De fait, je "rentre" dans une chanson d'abord par la mélodie, et je ne capte le texte que de façon très fragmentaire au début. C'est donc pour moi, parfois, une surprise que de le découvrir en totalité et en détail, et il peut me sembler incongru, car la mélodie évoquait pour moi un autre état d'esprit (ce fut, par exemple, le cas avec "In The Mood").
    Pour vous, il semble que ce soit l'inverse : le texte réveille sans doute en vous des souvenirs, ranime des sentiments, évoque des images, et l'état d'esprit qui en résulte n'est pas toujours en accord avec la mélodie. En réécoutant "Beachcombing", je perçois tout à fait le décalage.
    Encore merci pour votre analyse.
    Amicalement
    "Polyphrène"

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