samedi 10 juillet 2010

The Gypsy's Wife

And where, where, where is my Gypsy wife tonight
I've heard all the wild reports, they can't be right
But whose head is this she's dancing with on the threshing floor
Whose darkness deepens in her arms a little more

And where, where is my Gypsy wife tonight?
Where, where is my Gypsy wife tonight?

Ah the silver knives are flashing in the tired old cafe
A ghost climbs on the table in a bridal negligee
She says, "My body is the light, my body is the way"
I raise my arm against it all and I catch the bride's bouquet


And where, where is my Gypsy wife tonight?...

Too early for the rainbow, too early for the dove
These are the final days, this is the darkness, this is the flood
And there is no man or woman who can't be touched
But you who come between them will be judged

And where, where is my Gypsy wife tonight?...


Léonard Cohen a écrit cette chanson en 1979, à partir de sa propre expérience de la séparation, en évoquant l’errance « bohémienne » qui peut dissocier un couple (à cet égard, la traduction de ‘Gypsy’ aurait pu être, dans le langage actuel, ‘gens du voyage’ plutôt que ‘gitan’, si la métrique n’était pas si contraignante).
Des difficultés, des crises, des « orages », ou des drames (la maladie d’un conjoint ou d’un enfant), viennent, tôt ou tard, fragiliser le couple et le mettre à l’épreuve. Quelques couples franchissent victorieusement ces épreuves, mais nombreux sont ceux qui succombent, et partent à la dérive. Dans ces périodes difficiles, une tierce personne peut être tentée de tirer avantage du trouble et de la vulnérabilité de l’un ou l’autre des époux, et Léonard Cohen évoque très directement, dans ses « prologues », ces profiteurs (nous dirions « briseurs de ménage ») qui « seront jugés » pour ce qu’ils ont fait.


La Femme Gitane

Et où, où, où est ma femme gitane ce soir ?
J’ai entendu les rumeurs ; je ne peux y croire
Mais avec la tête de qui danse-t-elle sur l’aire de battage
Dont le teint s’assombrit dans ses bras davantage ?

Et où, où, où est ma femme gitane ce soir ?
Où, où est ma femme gitane ce soir ?

Ah, au vieux café les couteaux d’argent brillent dans l’arrière-salle
Un fantôme grimpe sur la table en déshabillé nuptial
Elle dit « Mon corps est la lumière, mon corps est le chemin »
Je lève mon bras contre tout ça et prends les fleurs de ses mains

Et où, où est ma femme gitane ce soir ?

Trop tôt pour l’arc-en-ciel, trop tôt pour la colombe
Ce sont les derniers jours, ce sont les ténèbres, le déluge, et
Ni homme ni femme ne peut éviter qu’il ne tombe
Mais vous, venant entre eux, serez jugés

Et où, où est ma femme gitane ce soir ?

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

1 commentaire:

  1. j'adore ce que tu fais, reprendre la traduction tout en l'adaptant parfaitement bien,j'adore !
    en étant fan de léonard Cohen depuis longtemps, ce site est ma référence, continue ton travail d'artiste ! et encore bravo.

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