samedi 11 décembre 2010

Memories

Frankie Lane, he was singing Jezebel
I pinned an Iron Cross to my lapel
I walked up to the tallest and the blondest girl
I said, Look, you don't know me now but very soon you will
So won't you let me see
I said "won't you let me see"
I said "won't you let me see
Your naked body?"
[…]




Sur un rythme très dansant et un peu inattendu de la part de Léonard Cohen, cette chanson (paroles et musique de Léonard Cohen, arrangements de Phil Spector) raconte un souvenir de « drague » d’adolescent dans une boîte alors que passait la chanson de Wayne Shanklin « Jezebel », popularisée en anglais par Frankie Laine, et en France par Charles Aznavour et par Edith Piaf. S’inspirant du personnage biblique, la chanson « Jezebel » évoque la passion dévorante pour une femme dont l’irrésistible attrait cache une âme diabolique. Léonard Cohen décrit sa chanson comme une « capsule temporelle » dans laquelle il a placé les souvenirs de l’épisode le plus banal et le plus insignifiant de son adolescence boutonneuse… en rajoutant avec humour que c’est probablement pour cette forme de banalité que cette chanson sera éternelle. La « Croix de Fer », décoration militaire allemande, dite aussi « Croix de Prusse », était alors un symbole arboré par « les durs » ou ceux qui voulaient se faire passer pour tels. Il se souvient aussi de cette fascination et ce véritable culte qu’il vouait alors (déjà) à la Féminité, « ce papillon insaisissable ».


Souvenirs


On jouait « Jezabel » de Frankie Laine
A mon revers, j’ai mis une Croix Prussienne
La plus grande et plus blonde des filles j’ai abordé
J’ai dit « Tu n’ me connais pas mais ça n’ va pas tarder »
Me laisseras-tu donc voir »
J’ai dit « Me laisseras-tu donc voir »
J’ai dit « Me laisseras-tu donc voir
Ton corps dénudé ? »

« Vers un coin de pénombre danse avec moi
Je t’y laisserai peut-être faire n’importe quoi
Je te sais avide ; je l’entends dans ta voix
Et il y a tant à toucher sur mon corps : tu as le choix
Mais tu ne peux pas voir »
Elle dit « Tu ne peux pas voir »
Elle dit « Tu ne peux pas voir
Mon corps dénudé »

Nous dansons, serrés, sur Stardust l’orchestre joue
Ballons et serpentins flottent au dessus de nous
Elle dit « Plus qu’une minute pour tomber amoureux »
« Ce sont de tels instants que j’appelle de tous mes vœux
Et toute ma foi pour voir »
J’ai dit « Toute ma foi pour voir »
J’ai dit « Toute ma foi pour voir
Son corps dénudé »




(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

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