samedi 29 janvier 2011

Love Itself

The light came through the window,
Straight from the sun above,
And so inside my little room
There plunged the rays of Love.

In streams of light I clearly saw
The dust you seldom see,
Out of which the Nameless makes
A Name for one like me.

I'll try to say a little more:
Love went on and on
Until it reached an open door -
Then Love Itself
Love Itself was gone.

All busy in the sunlight
The flecks did float and dance,
And I was tumbled up with them
In formless circumstance.

I'll try to say a little more:
Love went on and on
Until it reached an open door -
Then Love Itself
Love Itself was gone.

Then I came back from where I'd been.
My room, it looked the same -
But there was nothing left between
The Nameless and the Name.

All busy in the sunlight
The flecks did float and dance,
And I was tumbled up with them
In formless circumstance.

I'll try to say a little more:
Love went on and on
Until it reached an open door -
Then Love itself,
Love Itself was gone.
Love Itself was gone.



Dans une sorte de rêverie, Léonard Cohen nous entraîne dans la danse imprévisible et fascinante de la poussière diffusant la lumière du jour qui filtre à travers les persiennes. La diffusion est un phénomène physique très particulier, assez merveilleux en somme, qui nous laisse voir, dans une véritable incandescence, les particules microscopiques qui flottent dans l’air et que notre acuité visuelle ne nous permettrait pas de discerner si, de par leur très petite taille en comparaison de la longueur d’onde des rayons lumineux, elles n’acquéraient cette étonnante propriété qui leur fait renvoyer la lumière dans toutes les directions. L’invisible nous apparaît alors, comme une idée qui se matérialise, comme un concept qui prend vie. 

Mais le moindre courant d’air, le moindre souffle, le moindre battement d’ailes lancent cette poussière rayonnante dans une danse effrénée, tournant, tourbillonnant, virevoltant sans but apparent ni raison… jusqu’à ce que la course du soleil, au dehors, nous prive de sa lumière et fasse disparaître subitement cette féerie, mettant fin à notre rêverie.
N’est-ce pas ainsi que l’amour entre et sort de notre vie ?
N’est-ce pas ainsi que l’amour illumine la vie ? 
N’est-ce pas ainsi que des événements en apparence insignifiants peuvent en changer le cours ?



L’Amour-Même

Du soleil, par la fenêtre
Vint la lumière du jour
Ainsi, dans ma petite chambre
Plongèrent les rayons d’Amour

J’ai vu, dans les rais de lumière
La poussière impalpable
Celle dont le Sans-Nom peut faire
Un Nom pour mon semblable

J’essaierai d’en dire un peu plus
L’amour est venu
Et puis, quand il a aperçu
Une porte ouverte
L’amour-même s’en fut

De soleil illuminée
Dans sa danse effrénée
La poussière m’a entraîné
En vol désordonné

J’essaierai d’en dire un peu plus
L’amour est venu
Et puis, quand il a aperçu
Une porte ouverte
L’amour même s’en fut

D’où je suis allé, quand je rentre
C’est la même maison
Mais il ne reste plus rien entre
Le Sans-Nom et le Nom

De soleil illuminée
Dans sa danse effrénée
La poussière m’a entraîné
En vol désordonné

J’essaierai d’en dire un peu plus
L’amour est venu
Et puis, quand il a aperçu
Une porte ouverte
L’amour même s’en fut
L’amour même s’en fut

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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