samedi 26 mars 2011

Invisible People

We came in to a new world
Tired of the old one
Hungry for freedom
And heavy with prayer
 
It was a beautiful treasure
Ours for the taking
Never mind that someone
Was already there
 
Invisible people
 
We were climbing in numbers
In just a few generations
Frontiers to conquer
And fortunes to make
 
So we hitched up our wagons
And pushed ever onward
Never a thought for
What lay in our wake

Invisible people
We can't see their tears
They still cry out
But no one can hear
Invisible people
 
Shattered in spirit
Promises broken
Hunters and healers
Now refugees
 
Tell me who is the savage
Who is the savior
When the people are ravaged
By hatred and greed
 
Invisible people
 
Now we come for the bargains
With flags for the children
Acres of parking
Opening day
 
But under the asphalt
The pride of a nation
Is buried forever
In the home of the brave
 
Invisible people
We can't see their tears
Though they still cry out
But no one can hear
Invisible people


Magnifique chanson de Gene Nelson et Craig Duncan Carothers, chantée avec émotion (et des allusions aux incantations rituelles indiennes) par Peter, Paul, and Mary, « Invisible People » évoque la destruction réitérée d’un peuple, d’une civilisation, d’une culture, d’une identité, d’abord par la colonisation et les massacres qui l’ont suivie, puis, plus sournoisement, par l’érosion progressive de tout ce qui pouvait en rester par « le progrès », symbolisé ici par l’ouverture d’un supermarché sur les terres ancestrales des indiens d’Amérique.
Aujourd’hui, les « gens invisibles » sont de plus en plus nombreux :
  • Tous ceux que nous ne voulons pas voir parce qu’ils sont différents, dans leur langage, leur costume, leurs coutumes, leurs idées ou leurs religions
  • Tous ceux que nous ne voulons pas voir car leur misère dérange notre bien-être
  • Tous ceux que nous ne voulons pas voir pour pouvoir les accuser de tout ce qui n’est, en fait, que le résultat de notre indifférence
  • Tous ceux que nous ne voulons pas voir parce que les voir nous obligerait à reconnaître que ce sont des êtres humains, et que c’est un mensonge fondamental que de les considérer comme responsables de leur malheur.


Les Gens Invisibles

Nous vînmes dans un nouveau monde
Fatigués du vieux
Fous de liberté
Et lourds de nos prières

A nous les trésors qui abondent
Sans penser à ceux
Qui avant nous habitaient
Déjà cette terre

Les gens invisibles

A chaque génération
Plus nombreux, nous repoussions les
Frontières pour trouver
Fortune en voyage

Sur nos chariots, nous allions
Toujours plus loin sans jamais
Nous préoccuper
De notre sillage

Les gens invisibles
On n’ voit pas qu’ils pleurent
Et l’on reste
Sourd à leur douleur
Les gens invisibles

L’esprit fracassé
Promesses reniées
Chasseurs et sorciers
Sont réfugiés

Mais qui est le sauvage
Et qui est le messie
Quand les gens sont ravagés
Par haine et envie

Les gens invisibles

Aujourd’hui, grandes promotions
Babioles pour les enfants
Aires de stationnement
Inauguration

Mais sous le bitume est
A jamais inhumé
L’honneur d’une nation
Dans la demeure des braves

Les gens invisibles
On n’ voit pas qu’ils pleurent
Et l’on reste
Sourd à leur douleur
Les gens invisibles

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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